La situation sécuritaire
à Goma a longtemps été préoccupante. La ville, située dans l'est de la
République Démocratique du Congo, est fréquemment le théâtre de violences
armées et d'activités criminelles. La présence des groupes armés, tels que le
M23, et les récentes vagues de déplacés fuyant les combats dans les territoires
de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, ont exacerbé les tensions. Dans ce contexte,
l'opération Safisha Mji wa Goma représente une réponse proactive des autorités
pour rétablir l'ordre et la sécurité dans la ville volcanique.
Le commissaire Kapend a
souligné l'importance de la vigilance non seulement des forces de défense et de
sécurité, mais également de la population. Il a rappelé que la collaboration
des citoyens est essentielle pour identifier et dénoncer toute activité
suspecte. La population riveraine du lac Kivu, en particulier, est appelée à
redoubler d'attention face aux faux pêcheurs utilisant des pirogues pour
infiltrer la ville sous de fausses identités.
Parmi les individus
appréhendés figurent non seulement des collaborateurs du M23, mais également
des faux Wazalendo, des présumés voleurs, et des présumés meurtriers de civils.
Cette opération, bien que réussie, n'est qu'une étape dans un combat continu
contre l'insécurité. Le maire de Goma a insisté sur la nécessité de poursuivre
les efforts, en soulignant que la ville ne tomberait pas face à la menace grâce
à l'appui divin et à la coopération des citoyens.
Les défis auxquels Goma
est confrontée sont multiples et complexes. La criminalité endémique, alimentée
par des facteurs socio-économiques et politiques, requiert une approche
intégrée impliquant tous les acteurs de la société. La récente arrestation des
présumés criminels montre que des progrès peuvent être réalisés grâce à une
action concertée et à une vigilance accrue.
En conclusion, cette
opération symbolise l'engagement des autorités locales à protéger la population
et à restaurer la paix dans une région marquée par des années de conflit et
d'instabilité. Elle met également en lumière le rôle crucial de la communauté
dans la lutte contre les forces destructrices qui menacent la sécurité et le
bien-être de Goma.
Contexte de l'opération Safisha Mji
wa Goma
L'opération Safisha Mji
wa Goma, qui signifie « Nettoyage de la ville de Goma », a été initiée dans un
contexte de montée en flèche de l'insécurité dans la région. La ville de Goma,
chef-lieu de la province du Nord-Kivu, est depuis longtemps en proie à des
violences armées perpétrées par divers groupes rebelles, dont le M23, et à une
criminalité généralisée exacerbée par les mouvements de populations déplacées.
Les forces de défense et de sécurité, sous la coordination du Gouverneur
militaire du Nord-Kivu, le général major Peter Chirimwami, et du maire policier
de Goma, le Commissaire supérieur principal Faustin Kapend Kamand, ont donc lancé
cette opération pour restaurer la paix et la sécurité.
Depuis plusieurs mois,
Goma et ses environs subissent les contrecoups des combats intenses entre les
Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les
Wazalendo, et la coalition RDF/M23 dans les territoires de Rutshuru, Masisi et
Nyiragongo. Ces affrontements ont provoqué un afflux massif de déplacés vers
Goma, exacerbant les problèmes de sécurité et de stabilité. La présence de ces
déplacés a également augmenté les tensions, avec une recrudescence des actes de
violence, des vols, des viols et des kidnappings.
L'opération Safisha Mji
wa Goma a été conçue en réponse directe à cette situation critique. Elle vise à
démanteler les réseaux criminels opérant dans la région et à neutraliser les
infiltrations ennemies, en particulier celles orchestrées par le M23. Ce groupe
rebelle, actif depuis les années 2010, utilise diverses stratégies pour
infiltrer la ville, y compris se déguiser en pêcheurs sur le lac Kivu. Ces
infiltrations permettent au M23 de mener des attaques soudaines et de maintenir
un climat de terreur parmi la population.
Les autorités locales ont
souligné l'importance d'une vigilance accrue de la part de la population. Le
maire policier de Goma a rappelé que les citoyens doivent jouer un rôle actif
en signalant toute activité suspecte. Cette collaboration entre la population
et les forces de défense et de sécurité est cruciale pour le succès de
l'opération. La sensibilisation des habitants riverains du lac Kivu est un
élément clé de cette stratégie, car ces zones sont fréquemment utilisées comme
points d'infiltration par les faux pêcheurs et autres agents ennemis.
En outre, l'opération
Safisha Mji wa Goma est une réponse proactive aux appels de la société civile
locale et des organisations communautaires, qui réclament depuis longtemps une
action décisive pour contrer la montée de la criminalité et garantir la
sécurité des citoyens. La démilitarisation des sites de déplacés et
l'amélioration de leur protection figurent également parmi les priorités des
autorités, visant à réduire la vulnérabilité de ces populations déjà éprouvées
par le conflit.
En somme, Safisha Mji wa
Goma s'inscrit dans une démarche de restauration de l'ordre et de la paix à
Goma. Elle reflète la détermination des autorités locales à mettre fin à
l'insécurité chronique qui gangrène la ville et à assurer un avenir plus sûr
pour ses habitants.
Déclarations du Commissaire supérieur
principal Faustin Kapend Kamand
Le vendredi 7 juin 2024,
lors de la présentation d'un groupe de présumés collaborateurs du M23, le
Commissaire supérieur principal Faustin Kapend Kamand, maire policier de Goma,
a pris la parole pour informer la population et réitérer la nécessité d'une
vigilance constante face à la menace sécuritaire persistante. Ses déclarations,
à la fois fermes et détaillées, ont mis en lumière l'importance de l'opération
Safisha Mji wa Goma et l'engagement des autorités à protéger la ville.
Le Commissaire Kapend
Kamand a commencé par féliciter les forces de défense et de sécurité pour leur
succès dans l'arrestation des criminels présumés. Il a souligné que ces
individus, déguisés en pêcheurs, utilisaient le lac Kivu comme couloir
d'infiltration pour entrer à Goma. Selon lui, ces faux Wazalendo, sous couvert
de l'activité de pêche, venaient de zones ennemies contrôlées par le M23,
telles que Shasha. Leur mode opératoire, a-t-il expliqué, impliquait de voyager
en petits groupes dans des pirogues avec des filets de pêche pour ne pas
éveiller les soupçons.
« Ils quittent Shasha, zone ennemie M23, pour Goma en utilisant le lac avec leurs pirogues, sous étiquette de vrais faux pêcheurs. Et ils viennent en vagues de deux, trois, quatre, cinq personnes dans une pirogue avec des filets. Trompe-l'œil »
, a-t-il précisé.
Kapend Kamand a également
insisté sur la nécessité d'une collaboration étroite entre les forces de
sécurité et la population civile. Il a rappelé que le Gouverneur militaire du
Nord-Kivu, le général major Peter Chirimwami, avait récemment appelé les
habitants riverains du lac Kivu à une vigilance accrue. Cette sensibilisation
est essentielle pour prévenir de nouvelles infiltrations et assurer la sécurité
des résidents.
« Le cas de faux Wazalendo, couloir d'infiltration avec leurs hors-bords, ils quittent Shasha, zone ennemie M23, pour Goma en utilisant le lac avec leurs pirogues, sous étiquette de vrais faux pêcheurs. Et ils viennent en vagues de deux, trois, quatre, cinq personnes dans une pirogue avec des filets. Trompe-l'œil »
, a-t-il réitéré.
Le Commissaire a ensuite
abordé la situation sécuritaire générale à Goma, marquée par une augmentation
des actes criminels tels que les meurtres, les vols et les kidnappings. Il a
exprimé sa satisfaction quant aux résultats obtenus grâce à l'opération Safisha
Mji wa Goma, mais a averti que le travail était loin d'être terminé.
« Il y a satisfaction, mais tout n'est pas encore terminé. Le défi est complexe. D'où les opérations qui doivent aussi continuer. Nous avons besoin de l'apport et de la contribution communautaire »
, a-t-il déclaré.
Il a encouragé les
habitants à signaler tout mouvement suspect, affirmant que la culture de
dénonciation était cruciale pour empêcher des attaques futures.
Kapend Kamand a également
mis en garde contre les risques persistants posés par les ennemis de la paix.
Il a montré aux journalistes les armes et munitions saisies lors des
arrestations, soulignant que les forces ennemies n'avaient pas encore renoncé à
leurs intentions destructrices.
« L'ennemi n'a pas encore relâché. L'ennemi tient mordicus, mais Goma ne tombera pas parce que Dieu est avec nous et vous, à votre niveau, devez nous soutenir en dénonçant les cachettes et les corridors d'infiltration »
, a-t-il conclu avec
détermination.
Ces déclarations ont
réaffirmé l'engagement des autorités locales à maintenir la sécurité à Goma et
à lutter sans relâche contre les menaces qui pèsent sur la ville. La population
a été appelée à participer activement à cette lutte, en restant vigilante et en
collaborant avec les forces de défense et de sécurité pour protéger leur
communauté.
Description des présumés criminels et
de leurs activités
Le vendredi 7 juin 2024,
la ville de Goma a été le théâtre d'une opération sécuritaire majeure visant à
neutraliser un groupe de présumés criminels et collaborateurs du mouvement
rebelle M23. Présentés par le Commissaire supérieur principal Faustin Kapend
Kamand, ces individus se faisaient passer pour des pêcheurs opérant sur le lac
Kivu. Leur arrestation s'inscrit dans le cadre de l'opération Safisha Mji wa
Goma, destinée à nettoyer la ville des éléments perturbateurs.
Les présumés criminels
arrêtés lors de cette opération ont utilisé des stratégies élaborées pour
masquer leurs véritables intentions. Ils se présentaient comme des armateurs ou
des pêcheurs, exploitant l’activité traditionnelle de pêche sur le lac Kivu
pour dissimuler leurs actions subversives. Selon les autorités, ces faux
pêcheurs quittaient des zones ennemies comme Shasha, contrôlées par le M23, et
se rendaient à Goma en utilisant des pirogues. Ils voyageaient en petits
groupes de deux à cinq personnes, équipés de filets de pêche pour compléter
leur couverture.
Ces individus, décrits
par le maire policier Kapend Kamand comme des "faux Wazalendo",
faisaient partie d'une stratégie d'infiltration sophistiquée. Le terme
"Wazalendo", qui signifie patriotes en swahili, est utilisé ici de
manière ironique pour souligner la fausse identité sous laquelle opéraient ces
criminels. En se faisant passer pour des pêcheurs locaux, ils ont tenté de gagner
la confiance des communautés riveraines du lac Kivu et d'échapper à la
surveillance des forces de sécurité.
Les activités des
présumés criminels ne se limitaient pas à l'infiltration. Parmi eux se
trouvaient des individus accusés de divers crimes, notamment des meurtres, des
vols et des violences contre les civils. Ces crimes ont exacerbé l'insécurité
dans la ville de Goma, déjà sous pression en raison des conflits dans les
territoires environnants. Les autorités ont présenté des preuves matérielles saisies
lors des arrestations, y compris des armes et des munitions, confirmant les
intentions violentes de ces groupes.
L'opération a également
révélé la présence de voleurs et de meurtriers présumés, contribuant à
l'augmentation de la criminalité dans la région. Le maire policier Kapend
Kamand a souligné l'importance de ces arrestations pour prévenir des attaques
futures et protéger la population.
« Avec ce que vous voyez, on allait encore nous surprendre par des tueries en cascade. Vous voyez des munitions, des armes. L'ennemi n'a pas encore relâché »
, a-t-il déclaré.
Cette description des
présumés criminels et de leurs activités met en lumière la complexité des défis
sécuritaires auxquels Goma est confrontée. La ville, située dans une région
volatile, doit constamment faire face à des menaces provenant de divers groupes
armés et criminels. Les opérations de nettoyage comme Safisha Mji wa Goma sont
essentielles pour restaurer la sécurité et la confiance parmi les résidents. Le
maire policier a appelé à une vigilance accrue de la part de la population,
soulignant que la collaboration entre les citoyens et les forces de sécurité
est cruciale pour maintenir la paix et la stabilité dans la région.
Appel à la collaboration
communautaire
Dans le cadre de
l'opération Safisha Mji wa Goma, qui vise à sécuriser et nettoyer la ville de
Goma des éléments criminels et collaborateurs du M23, le Commissaire supérieur
principal Faustin Kapend Kamand a lancé un appel pressant à la population
locale pour une collaboration renforcée avec les forces de défense et de
sécurité. Cet appel à la vigilance et à la dénonciation des comportements
suspects est considéré comme un élément clé pour garantir le succès de
l'opération et assurer la sécurité durable de la région.
Le Commissaire supérieur
principal Kapend Kamand a souligné l'importance de l'engagement communautaire
dans la lutte contre l'insécurité. « La vigilance doit être de mise, non
seulement de la part des forces de défense et de sécurité, mais aussi de la population
», a-t-il déclaré. Il a insisté sur le rôle crucial que jouent les citoyens
dans l'identification et la dénonciation des mouvements suspects, notamment
ceux des individus se faisant passer pour des pêcheurs ou des armateurs au bord
du lac Kivu. En effet, ces faux pêcheurs utilisent des pirogues pour infiltrer
la ville, en provenance des zones contrôlées par le M23.
Le maire policier a
rappelé que, quelques jours auparavant, le Gouverneur militaire du Nord-Kivu,
le général major Peter Chirimwami, avait déjà sensibilisé les habitants
riverains du lac Kivu à la nécessité d'une vigilance accrue. Cette
sensibilisation visait à encourager les résidents à surveiller les activités
sur le lac et à signaler tout comportement suspect aux autorités compétentes.
« Le cas de faux Wazalendo, couloir d'infiltration avec leurs hors-bords, ils quittent Shasha, zone ennemie M23, pour Goma en utilisant le lac avec leurs pirogues, sous étiquette de vrais faux pêcheurs. Et ils viennent en vagues de deux, trois, quatre, cinq personnes dans une pirogue avec des filets. Trompe-l'œil »
, a expliqué Kapend
Kamand.
La coopération
communautaire ne se limite pas à la surveillance des activités sur le lac Kivu.
Le maire a également encouragé les habitants de Goma à signaler toute présence
inhabituelle ou comportement suspect dans leurs quartiers. Il a souligné que
les opérations de sécurité, aussi efficaces soient-elles, ne peuvent à elles
seules garantir la sécurité totale sans l'appui actif de la communauté.
« Il y a satisfaction, mais tout n'est pas encore terminé. Le défi est complexe. D'où les opérations qui doivent aussi continuer. Nous avons besoin de l'apport et de la contribution communautaire »
, a-t-il ajouté.
En plus de la
dénonciation des activités suspectes, le maire policier a appelé à la culture
de la dénonciation des cachettes et des corridors d'infiltration utilisés par
les criminels. Il a insisté sur le fait que l'ennemi reste actif et déterminé à
déstabiliser la région, mais avec l'aide de la population, les forces de sécurité
peuvent contrer ces menaces de manière plus efficace.
« L'ennemi n'a pas encore relâché. L'ennemi tient mordicus, mais Goma ne tombera pas parce que Dieu est avec nous et vous, à votre niveau, devez nous soutenir en dénonçant les cachettes et les corridors d'infiltration »
, a-t-il affirmé.
Cet appel à la
collaboration communautaire est un élément crucial de la stratégie de sécurité
de Goma. En mobilisant les citoyens et en renforçant la coopération entre les
forces de sécurité et la population, les autorités espèrent créer un
environnement plus sûr et résilient face aux menaces criminelles et
terroristes.
Situation sécuritaire à Goma et
Nyiragongo
La situation sécuritaire
à Goma et dans le territoire voisin de Nyiragongo demeure préoccupante, marquée
par une montée de la criminalité et des incidents violents malgré les efforts
continus des forces de défense et de sécurité. Cette recrudescence de
l'insécurité est exacerbée par l'afflux massif de déplacés internes fuyant les
combats dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, où les Forces
armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sont engagées contre la
coalition RDF/M23 et les Wazalendo.
Goma, souvent surnommée
la ville volcanique, fait face à une série d'actes criminels, notamment des
meurtres, des vols, des viols et des kidnappings. Ces incidents sont
particulièrement préoccupants dans les camps de déplacés, où les conditions de
vie sont précaires et où la sécurité est souvent insuffisante. La nuit du jeudi
6 au vendredi 7 juin 2024 a été tragique, avec l'assassinat d'un déplacé de
guerre dans le camp de Rusayo, situé au nord de Goma. Cet incident met en
lumière la vulnérabilité des populations déplacées et la nécessité urgente de
renforcer leur protection.
La société civile locale,
ainsi que les autorités municipales, ne cessent de rappeler l'importance de la
démilitarisation des sites accueillant les déplacés et de leur assurer une
protection adéquate. Les conditions de vie dans ces camps sont extrêmement
difficiles, et l'insécurité y ajoute une couche supplémentaire de souffrance
pour ces populations déjà traumatisées par les violences dont elles ont été
victimes dans leurs régions d'origine.
Le maire policier de
Goma, le Commissaire supérieur principal Faustin Kapend Kamand, a insisté sur
la nécessité d'une vigilance collective pour contrer ces menaces. Il a appelé
les habitants à collaborer étroitement avec les forces de sécurité en signalant
tout mouvement suspect et en dénonçant les cachettes et corridors
d'infiltration utilisés par les criminels.
« L'ennemi n'a pas encore relâché. L'ennemi tient mordicus, mais Goma ne tombera pas parce que Dieu est avec nous et vous, à votre niveau, devez nous soutenir en dénonçant les cachettes et les corridors d'infiltration », a-t-il affirmé.
Le défi sécuritaire à
Goma et Nyiragongo est complexe et multiforme. Il ne se limite pas à la
présence de groupes armés ou à des actes de banditisme. Il est également
alimenté par des facteurs socio-économiques, tels que le chômage, la pauvreté
et le manque de perspectives pour les jeunes. Ces conditions créent un terreau
fertile pour la criminalité et les recrutements par des groupes armés.
Les autorités militaires
et civiles, conscientes de ces défis, continuent de mener des opérations de
sécurité, comme l'opération Safisha Mji wa Goma, pour traquer et neutraliser
les éléments criminels. Cependant, elles reconnaissent également que ces
efforts doivent être complétés par des initiatives de développement et de
renforcement de la résilience communautaire.
La coopération de la
population avec les forces de sécurité est essentielle pour restaurer la
sécurité et la stabilité à Goma et Nyiragongo. Les autorités locales continuent
de sensibiliser la population à l'importance de la dénonciation des activités
suspectes et de la participation active à la sécurité de leur environnement. En
travaillant ensemble, les forces de sécurité et les citoyens peuvent créer un
front uni contre les menaces qui pèsent sur leur région et espérer ainsi
ramener une paix durable à Goma et Nyiragongo.
Réactions et préoccupations de la
société civile
La situation sécuritaire
préoccupante à Goma et Nyiragongo suscite de vives réactions et des inquiétudes
profondes de la part de la société civile locale. Les organisations de la
société civile jouent un rôle crucial dans la sensibilisation, la dénonciation
des abus et la défense des droits des populations vulnérables. Face à la montée
de l’insécurité et aux actes criminels récurrents, ces acteurs multiplient les
appels aux autorités pour une action plus efficace et une protection renforcée
des civils.
L'un des principaux
points soulevés par la société civile est la nécessité de démilitariser les
camps de déplacés. Les camps, censés être des refuges sécurisés pour ceux qui
fuient les violences, sont souvent infiltrés par des éléments criminels, ce qui
exacerbe les souffrances des déplacés. L’assassinat récent d’un déplacé de
guerre dans le camp de Rusayo illustre tragiquement cette réalité. Les
activistes locaux exigent des mesures concrètes pour garantir la sécurité des
sites d’accueil et la protection des personnes déplacées. Ils appellent à une
présence accrue des forces de sécurité, formées spécifiquement pour protéger
les civils et prévenir les infiltrations criminelles.
Par ailleurs, la société
civile critique souvent le manque de coordination entre les différentes forces
de sécurité et les autorités locales. Selon eux, les opérations comme Safisha
Mji wa Goma doivent être soutenues par une stratégie globale et coordonnée qui
intègre non seulement des mesures répressives, mais aussi des actions de
prévention et de développement communautaire. Il est essentiel, selon eux,
d’aborder les causes profondes de l’insécurité, telles que la pauvreté, le
chômage et le manque d’éducation, qui poussent certains jeunes à rejoindre des
groupes armés ou à s'engager dans des activités criminelles.
Les activistes de la
société civile mettent également en avant l’importance de la justice et de la
lutte contre l’impunité. Ils dénoncent le fait que de nombreux crimes restent
impunis, ce qui alimente un sentiment d’insécurité et de méfiance envers les
autorités. Ils demandent des enquêtes transparentes et des procès équitables
pour tous les individus arrêtés, afin de garantir que justice soit rendue et
que les coupables soient punis conformément à la loi.
La collaboration entre la
société civile et les autorités est cruciale pour le succès des initiatives de
sécurité. Les activistes encouragent une plus grande implication des
communautés locales dans les efforts de sécurité, en promouvant la culture de
la dénonciation et en renforçant les mécanismes de dialogue entre les citoyens
et les forces de sécurité. Ils estiment que la participation active des
citoyens peut grandement contribuer à l’efficacité des opérations de sécurité
et à la prévention des crimes.
En outre, la société
civile appelle à un soutien international pour renforcer les capacités des
forces de sécurité congolaises et pour financer des programmes de développement
durable qui peuvent offrir des alternatives aux jeunes vulnérables. Ils
soulignent que la paix et la sécurité à Goma et Nyiragongo ne peuvent être
atteintes sans une approche holistique qui combine la sécurité, la justice et
le développement économique et social.
En conclusion, les
préoccupations de la société civile de Goma et Nyiragongo sont multiples et
profondément enracinées dans les réalités complexes de la région. Leur voix est
essentielle pour attirer l’attention sur les besoins urgents des populations
locales et pour plaider en faveur de solutions durables qui peuvent ramener la
paix et la stabilité dans cette région troublée de la République Démocratique
du Congo.
Perspectives futures et mesures à
prendre
Face à la situation
sécuritaire complexe à Goma et Nyiragongo, il est crucial d’adopter une
approche multidimensionnelle pour établir une paix durable et améliorer la
sécurité des citoyens. Les perspectives futures et les mesures à prendre
doivent inclure des stratégies intégrées qui combinent sécurité, justice,
développement économique et social, ainsi que la participation active des
communautés locales.
1.
Renforcement des capacités des forces de sécurité
Les forces de défense et
de sécurité doivent être formées et équipées adéquatement pour faire face aux
défis spécifiques de la région. Cela inclut la formation en droits de l’homme,
en gestion des conflits et en techniques d’investigation pour assurer que les
opérations de sécurité respectent les droits des civils. Une coordination
accrue entre la police, les forces militaires et les services de renseignement
est également essentielle pour prévenir les infiltrations criminelles et les
actes de violence.
2.
Collaboration et engagement communautaire
La sécurité ne peut être
maintenue sans la participation active des communautés locales. Les autorités
doivent promouvoir la culture de la dénonciation et créer des mécanismes de
communication efficaces entre les citoyens et les forces de sécurité.
L’établissement de comités de vigilance communautaire, composés de membres
respectés de la communauté, peut aider à surveiller et à signaler les activités
suspectes, renforçant ainsi la sécurité locale.
3.
Justice et lutte contre l’impunité
La lutte contre
l’impunité est cruciale pour restaurer la confiance des citoyens dans le
système judiciaire. Les criminels arrêtés doivent être jugés de manière
équitable et transparente. Les autorités doivent également s’engager à enquêter
et à poursuivre tous les responsables de crimes, y compris les abus commis par
des membres des forces de sécurité. Des réformes judiciaires peuvent être
nécessaires pour améliorer l’efficacité et l’indépendance du système
judiciaire.
4.
Développement économique et social
Le développement
économique est essentiel pour prévenir les causes profondes de l’insécurité.
Les autorités doivent investir dans des programmes de développement durable qui
créent des emplois et des opportunités économiques pour les jeunes. Des
initiatives comme l’agriculture urbaine, les petites entreprises locales et les
start-ups technologiques peuvent stimuler l’économie locale et offrir des
alternatives à l’engagement dans des activités criminelles.
5.
Protection et assistance aux déplacés
Les camps de déplacés
doivent être sécurisés et les déplacés doivent recevoir une assistance
humanitaire adéquate. Les autorités doivent travailler avec les organisations
humanitaires pour assurer que les besoins fondamentaux des déplacés sont
satisfaits, tout en mettant en place des mesures de sécurité pour prévenir les
infiltrations criminelles. Des programmes de réintégration et de soutien
psychologique peuvent également aider les déplacés à reconstruire leur vie.
6.
Partenariats internationaux
La communauté
internationale a un rôle crucial à jouer dans le soutien aux efforts de
sécurité et de développement en RDC. Les partenaires internationaux peuvent
fournir une assistance technique et financière pour renforcer les capacités des
forces de sécurité et soutenir les initiatives de développement économique. Des
missions de maintien de la paix et des programmes de coopération régionale
peuvent également contribuer à la stabilité de la région.
7.
Sensibilisation et éducation
Enfin, la sensibilisation
et l’éducation sont essentielles pour promouvoir une culture de paix et de
sécurité. Des campagnes de sensibilisation sur les droits de l’homme, la
non-violence et la justice peuvent aider à changer les attitudes et à
encourager une participation active des citoyens aux efforts de sécurité. Les
écoles et les institutions éducatives doivent intégrer des programmes de
formation civique pour inculquer ces valeurs aux jeunes générations.
En conclusion, les
perspectives futures pour Goma et Nyiragongo reposent sur une approche intégrée
et collaborative qui combine des mesures de sécurité, des réformes judiciaires,
le développement économique et la participation communautaire. Avec un
engagement fort des autorités, des communautés locales et des partenaires
internationaux, il est possible de construire une paix durable et de garantir
la sécurité des citoyens dans cette région troublée de la République
Démocratique du Congo.
Conclusion
La situation sécuritaire
à Goma et dans le territoire de Nyiragongo demeure préoccupante, mais elle
n’est pas insurmontable. Les récents développements, notamment les arrestations
de présumés collaborateurs du M23 dans le cadre de l'opération Safisha Mji wa
Goma, montrent que des mesures concrètes peuvent être prises pour lutter contre
l’insécurité. Toutefois, pour garantir une paix durable, une approche intégrée
qui implique tous les acteurs de la société est nécessaire.
Renforcement
de la sécurité
Le renforcement des
capacités des forces de défense et de sécurité est primordial. Des formations
continues en droits de l’homme, en gestion des conflits et en techniques
d’investigation permettront de professionnaliser davantage ces forces et
d’assurer que leurs opérations respectent les droits des citoyens. De plus, une
meilleure coordination entre les différentes branches de la sécurité est
cruciale pour prévenir les infiltrations et répondre efficacement aux menaces.
Participation
communautaire
La collaboration avec les
communautés locales est un pilier fondamental pour instaurer une sécurité
durable. La promotion de la culture de la dénonciation et la mise en place de
comités de vigilance communautaire peuvent renforcer la surveillance locale et
aider à prévenir les activités criminelles. Les autorités doivent travailler en
étroite collaboration avec les leaders communautaires pour instaurer un climat
de confiance et encourager la participation active des citoyens à la sécurité
de leur environnement.
Justice
et lutte contre l’impunité
Assurer la justice et
lutter contre l’impunité sont des éléments essentiels pour restaurer la
confiance des citoyens dans le système judiciaire. Les criminels doivent être
jugés de manière transparente et équitable, et les autorités doivent s’engager
à poursuivre tous les responsables de crimes, y compris ceux au sein des forces
de sécurité. Des réformes judiciaires peuvent être nécessaires pour améliorer
l’efficacité et l’indépendance du système judiciaire, garantissant ainsi que la
justice soit rendue de manière impartiale.
Développement
économique et social
Le développement
économique et social est un levier crucial pour combattre les causes profondes
de l’insécurité. Les autorités doivent investir dans des programmes de
développement durable qui créent des emplois et des opportunités économiques
pour les jeunes. L'encouragement des petites entreprises locales, des start-ups
et des initiatives comme l’agriculture urbaine peut stimuler l’économie locale
et offrir des alternatives à l’engagement dans des activités criminelles.
Protection
des déplacés et assistance humanitaire
Les déplacés de guerre
doivent recevoir une protection et une assistance humanitaire adéquates. La
sécurisation des camps de déplacés et la collaboration avec les organisations
humanitaires sont essentielles pour assurer que les besoins fondamentaux des
déplacés sont satisfaits et que leur sécurité est garantie. Des programmes de
réintégration et de soutien psychologique peuvent également aider les déplacés
à reconstruire leur vie de manière durable.
Partenariats
internationaux et sensibilisation
La communauté
internationale a un rôle crucial à jouer en fournissant une assistance
technique et financière pour soutenir les efforts locaux. Des partenariats
internationaux peuvent renforcer les capacités des forces de sécurité et
soutenir les initiatives de développement économique. Par ailleurs, des
campagnes de sensibilisation et des programmes éducatifs sur les droits de
l’homme, la non-violence et la justice peuvent promouvoir une culture de paix
et de sécurité au sein des communautés.
En conclusion, la
situation sécuritaire à Goma et Nyiragongo nécessite une réponse holistique et
coordonnée. Avec un engagement fort des autorités, une participation active des
communautés locales et le soutien des partenaires internationaux, il est
possible de surmonter les défis actuels et de construire une paix durable dans
cette région. La vigilance et la collaboration à tous les niveaux sont les clés
pour garantir la sécurité et la prospérité des citoyens dans l'Est de la République
Démocratique du Congo.
Patraël MUZEMBE
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